Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
9 Juin 2022
Le site "antiwarsongs" nous donne quelques explications sur cette chanson :
"Inspirée du poème symphonique, La Moldau (Vltava), composé par Smetana en 1874, adaptée mélodiquement au chant par Hanns Eisler sur des paroles de Brecht, « Le Chant de la Moldau » apparaît dans l'opéra « Schveik dans la seconde Guerre mondiale » écrit en exil dans la période 1941-43.
Le chant a une forte connotation antiguerre, antinazi et révolutionnaire.
Reprise par une longue série d'artistes et de groupes (Katja Ebstein, Gisela May, Milva, Dagmar Krause, Barbez et en français, notamment, Pia Colombo), le très simple et splendide « Chant de la Moldau » reste un hymne exemplaire de ce que l'Art sait opposer aux desseins politiques des puissants et des tyrans.
La mélodie que Brecht a reprise à Smetana, est elle-même reprise d'une mélodie populaire italienne du XVIIème siècle, "La Mantovana"."
Das Lied von der Moldau
Am Grunde der Moldau wandern die Steine
Es liegen drei Kaiser begraben in Prag.
Das Große bleibt groß nicht und klein nicht das Kleine.
Die Nacht hat zwölf Stunden, dann kommt schon der Tag.
Es wechseln die Zeiten. Die riesigen Pläne
Der Mächtigen kommen am Ende zum Halt.
Und gehn sie einher auch wie blutige Hähne
Es wechseln die Zeiten, da hilft kein Gewalt.
Am Grunde der Moldau wandern die Steine
Es liegen drei Kaiser begraben in Prag.
Das Große bleibt groß nicht und klein nicht das Kleine.
Die Nacht hat zwölf Stunden, dann kommt schon der Tag.
Bert. Brecht (« Schweyk im Zweiten Weltkrieg »)
Ci-dessous, une traduction proposée par Marco Valdo M.I. sur le site "Antiwarsongs"
Au fond de la Moldau se promènent des pierres
À Prague, trois empereurs gisent sous terre
Le grand ne reste pas grand et le petit, petit.
La nuit a douze heures, puis vient alors le jour.
Les temps changent. Les titanesques plans
Des puissants finissent toujours en s'arrêtant.
Et même s'ils se pavanent comme des coqs sanguins
Les temps changent, aucune violence n'y peut rien.
Au fond de la Moldau se promènent des pierres
À Prague, trois empereurs gisent sous terre
Le grand ne reste pas grand et le petit, petit.
La nuit a douze heures, puis vient alors le jour.
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane