Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
17 Août 2023
Les lectures de l'été....
Une belle surprise avec "Tsunami" de Marc Dugain et un vrai coup de coeur !
L'auteur de "L'Emprise" et de "Transparence" signe un nouveau roman d'anticipation, une fable politique qui résonne comme une sismograhie sombre de la société à venir à l'aune de l'élection du prochain président de la république française. Un roman qui a fasciné les critiques du Masques & la Plume.
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Intrigue à Brégançon d'Adrien Goetz, ou comment associer histoire de l'art, et découverte du patrimoine.
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Des nouvelles grecques ?
Boostée par le podcast de Yiuli et Ellis, je me suis lancée dans l'écoute des "histoires simples" proposées par l'école de langue grecque Omilo.
Disponible sur Spotify et YT.
Ecoute d'abord sur Spotify avec les deux "vitesses" de lecture proposée, puis vérification de la compréhension sur YT avec la vidéo sous-titrée.
J'ai vraiment l'impression d'avoir gravi une belle marche dans mon apprentissage de cette langue.
L'enthousiasme d'Ellis, devenue une véritable ambassadrice de la langue et de la culture grecque sur les réseaux est très communicatif. Ses posts quotidiens contribuent à entretenir ma motivation.
Η επανάληψη είναι μητέρα της μάθησης!
Pour conclure ce post, une série de pastilles (3 mn) "la beauté du geste" de François Simon proposée par Arte : Omiokuri, connaissiez-vous ce mot ?
« Omiokuri » tente de traduire un état, celui de regarder quelqu’un s’éloigner
Son kanji, お見送り, se compose de 3 parties :
– お , est une syllabe que l’on prononce « o » et qui permet de donner un sens un peu plus respectueux à un mot
– 見, « miru » : voir, regarder
– 送, « okuru » : accompagner
Omiokuri évoque le fait d’accompagner quelqu’un qui s’éloigne du regard jusqu’à ce qu’il disparaisse de son champs de vision.
Ce mot a quelque chose de très étrange. Deux personnes sont impliquées dans l’action : celui qui part, et celui qui reste, qui regarde. Pourtant, une seule d’entre elle a conscience de l’action en cours, celle de regarder s’éloigner l’autre, de le suivre du regard. C’est un mot à sens unique, qui exclut de fait l’un des deux protagonistes de l’histoire qui se raconte. Il a quelque chose de touchant puisqu’il relie deux personnes qui se séparent : par le regard, elles restent en contact le plus longtemps possible. Mais ne pouvant être conçu que par celui qui reste, il met déjà une distance entre ceux qui se séparent.
Omiokuri, c’est un mot élastique : il continue de lier les hommes malgré la distance et s’étire jusqu’à la rupture, la disparition de celui qui part. Il nous renvoie à tous ces moments où l’on a regardé s’éloigner un enfant, un ami, un amour sans pouvoir mettre de mot sur l’étreinte qui nous enserrerait le cœur. Désormais, on peut : Omiokuri.
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane