Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
15 Juin 2025
Né à Bruxelles, dans la banlieue, à Schaerbeek, le 8 avril 1929, il sera toujours irrigué par la Belgitude, sa Belgitude dans un rapport amour-détestation propre aux adultes qui ont jamais voulu s’accepter en tant qu’adulte.
Ses combats, ses utopies firent des aventures qui voulaient faire plier l’impossible dans le court possible d’une vie humaine. Il voudra se déculpabiliser d’être né bourgeois, d’avoir fait ses études chez les frères, et d’avoir usé son enfance chez les louveteaux et les mouvements de jeunesse catholiques, d’avoir des parents trop âgés qui jamais n’entrèrent dans ses jeux de cow-boys ou d’indien. Son totem «Phoque Hilarant» ne sera pas vraiment le plus adéquat, «Cheval hennissant et ruant» eut été plus adapté.
Homme de rupture avec la plongée dans le milieu des cabarets parisiens et «des variétés» en 1953, le refus de continuer à trente-huit ans de continuer à chanter quelques années plus tard.
Il deviendra «l’ombre de ses chansons», courant après des enfances reconstruites et retrouvées
La suite de la présentation est à lire ici
Bien sûr, il y a les guerres d’Irlande
Et les peuplades sans musique
Bien sûr, tout ce manque de tendre
Et il n’y a plus d’Amérique
Bien sûr, l’argent n’a pas d’odeur
Mais pas d’odeur vous monte au nez
Bien sûr, on marche sur les fleurs
Mais, mais voir un ami pleurer
Bien sûr, il y a nos défaites
Et puis la mort qui est tout au bout
Le corps incline déjà la tête
Étonné d’être encore debout
Bien sûr, les femmes infidèles
Et les oiseaux assassinés
Bien sûr, nos cœurs perdent leurs ailes
Mais, mais voir un ami pleurer
Bien sûr, ces villes épuisées
Par ces enfants de cinquante ans
Notre impuissance à les aider
Et nos amours qui ont mal aux dents
Bien sûr, le temps qui va trop vite
Ces métros remplis de noyés
La vérité qui nous évite
Mais, mais voir un ami pleurer
Bien sûr, nos miroirs sont intègres
Ni le courage d’être juif
Ni l’élégance d’être nègre
On se croit mèche, on n’est que suif
Et tous ces hommes, qui sont nos frères
Tellement qu’on n’est plus étonné
Que par amour ils nous lacèrent
Mais, mais voir un ami pleurer
Quelques reprises
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