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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

Hope” is the thing with feathers By Emily Dickinson

De la vie d'Emily Dickinson, née à Amherst, en Nouvelle-Angleterre, le 10 décembre 1830, il y a peu à dire. La trentaine passée, Emily ne sort plus de l'enceinte de la propriété Dickinson, puis ne sort plus de la maison. Elle ne regarde le monde que de sa fenêtre. En 1864 elle tombe malade et meurt en 1886, elle a 56 ans. Bien qu'ayant entièrement consacré son existence à la poésie, Emily Dickinson ne fut pas reconnue de son vivant. La hardiesse de sa pensée et de son écriture inquiétait les éditeurs qui voulaient lui faire remanier ses poèmes, ce qu'elle refusa toujours. Seule Hélène Hunt, poète et romancière, reconnut son génie et l'encouragea. En dehors d'elle, les poèmes d'Emily ne furent lus que par le cercle de famille, élargi à quelques-amis à qui elle les offrait, en guise de « fleurs » ou de «bouquets » disait-elle. Même dans ce cercle de proches, elle se sentait rarement chez elle. Elle fut en rébellion, contre son père, contre les dogmes puritains de la religion, contre son milieu social. Et voulut entreprendre sa quête seule. Ses poèmes reflètent le tumulte de sa vie intérieure, sentimentale et mystique, parsemée d'amours impossibles (une amitié amoureuse avec une camarade de classe qui deviendra sa belle-sœur, puis avec deux hommes mariés, dont le dernier était pasteur), constellée d'invocations et de pieds de nez à Dieu. Le style novateur d'Emilie Dickinson a déconcerté et choqué ses contemporains. Passion et spontanéité donnent une écriture concise, elliptique, «explosive et spasmodique », comme elle la décrira elle-même. Par la poésie, elle se fait homme, femme, animal, objet. Tous les moyens lui sont bons pour questionner la vie et donc la mort, cherchant à connaître le monde, elle-même, Dieu, et prêtant à l'écriture des pouvoirs quasi-magiques pour l'aider dans cette quête.

 

source : France Culture

Gustav Klimt - Hope II

Gustav Klimt - Hope II


“Hope” is the thing with feathers -
That perches in the soul -
And sings the tune without the words -
And never stops - at all -

And sweetest - in the Gale - is heard -
And sore must be the storm -
That could abash the little Bird
That kept so many warm -

I’ve heard it in the chillest land -
And on the strangest Sea -
Yet - never - in Extremity,
It asked a crumb - of me.


Source: The Poems of Emily Dickinson Edited by R. W. Franklin (Harvard University Press, 1999)

 

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