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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

Marie Poulidori et Kostas Karyotakis

Quelques mots d'introduction pour présenter Maria Polydouri :

María Polydoúri est une poétesse grecque qui appartenait à l'école du néoromantisme.

Elle a fait sa première apparition dans le monde littéraire à l'âge de 14 ans avec le poème en prose "La douleur de la mère".

En janvier 1922, elle rencontre le poète Kóstas Karyotákis (1896–1928). Une violente passion se développa, et qui bien que courte, influença de manière décisive sa vie et son travail. Ils ont échangé lettres et poèmes, mais la vie les a séparés.

Pendant l'été de 1926, elle part pour Paris. Elle étudie la couture, mais ne peut pas travailler parce qu'elle a contracté la tuberculose, en 1927. Elle retourne à Athènes en 1928 et est hospitalisée à l'hôpital Sotiria, où elle apprend le suicide de son ancien amant, Kostas Karyotákis.

 

Maria Polydouri et Kostas Karyotakis

Maria Polydouri et Kostas Karyotakis

Ce poème  de Maria Polidouri a été mis en musique par Dimitri Papadimitriou et interprété par Eleftheria Arvanitaki

 

Δεν τραγουδώ, παρά γιατί μ' αγάπησες
στα περασμένα χρόνια.
Και σε ήλιο, σε καλοκαιριού προμάντεμα
και σε βροχή, σε χιόνια,
δεν τραγουδώ παρά γιατί μ' αγάπησες.

Μόνο γιατί με κράτησες στα χέρια σου
μια νύχτα και με φίλησες στο στόμα,
μόνο γι' αυτό είμαι ωραία σαν κρίνο ολάνοιχτο
κι έχω ένα ρίγος στην ψυχή μου ακόμα,
μόνο γιατί με κράτησες στα χέρια σου.

Μόνο γιατί τα μάτια σου με κύτταξαν
με την ψυχή στο βλέμμα,
περήφανα στολίστηκα το υπέρτατο
της ύπαρξής μου στέμμα,
μόνο γιατί τα μάτια σου με κύτταξαν.

Μόνο γιατί μ' αγάπησες γεννήθηκα
γι' αυτό η ζωή μου εδόθη
στην άχαρη ζωή την ανεκπλήρωτη
μένα η ζωή πληρώθη.
Μόνο γιατί μ' αγάπησες γεννήθηκα.

                                                                                 
         
Μαρία Πολυδούρη, Οι τρίλιες που σβήνουν,1928

 

 


Je ne chanterais pas si tu ne m'avais pas aimée,
au cours de toutes ces années.
Tu m'as aimée dans le soleil d'avant l'été,
et dans le vent, et dans la neige,
je ne chanterais pas si tu ne m'avais pas aimée.

D'avoir été seulement prise dans tes bras
et d'avoir reçu le baiser de ta bouche
m'a faite belle comme un lis grand ouvert,
et mon âme en frissonne encore,
d'avoir été seulement prise dans tes bras.

Et parce qu'un jour tes yeux m'ont regardée,
de toute leur âme,
j'ai ceint avec fierté la plus haute couronne
de mon existence,
seulement parce qu'un jour tes yeux m'ont regardée.

Tu m'as aimée, et je suis née,
pour cela la vie me fut accordée.
Dans un monde où tout se défait,
ma vie connut la plénitude :
tu m'as aimée, et je suis née.

Traduction de Dominique Grandmont in 37 poètes grecs de
l'Indépendance à nos jours, Pierre Jean Oswald éditeur, 1972.             

 

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