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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

Miscellanées # 62

Ortiz, Dario CATALINA EN LA TARDE 1998

Ortiz, Dario CATALINA EN LA TARDE 1998

Un petit point d'avancement de mon tsundoku.

Dix-huit livres lus depuis le début de l'année... Non ! ne partez-pas, je ne vais pas vous "assommer" avec un billet encore une fois trop long et indigeste...J'ai repris la rédaction de mon petit carnet "lectures". Là je consigne tout, les bonnes et les mauvaises lectures. Depuis peu, je m'autorise enfin à interrompre la lecture d'un livre.

 

Dans ce billet donc, uniquement mes plaisirs de lecture de ce début d'année :

catégorie policiers

  • Soledad de Maurizio Giovanni (Naples et années noires d'avant guerre) le dernier de la série
  • Sable noir de Cristina Cassar Scalia (Sicile et crime organisé), le premier de la série, publié en français. Je vais continuer la série en V.O.

 

Romans

  • Un ovni "son odeur après la pluie" de Cédric Sapin-Dufour pour celles et ceux qui entretiennent un lien particulier avec leur chien, la nature etc... mais pas que. (Merci à ma chère C. qui me l'a offert !).

 

  • Le dernier Sylvain Tesson "les fées" : J'ai beaucoup aimé...

Une citation qui résume tout. La capacité de transmettre en quelques phrases ce qui définit le Finistère :

"Passant si tu t'enfonces d'un ou deux kilomètres dans les terres tu quitteras le cordon des chenaux mystérieux et des quais de départ pour trouver la plaine au cordeau, le parfum du lisier. L'arrière-pays c'est la vérité d'une nation sans la magie d'un rêve. La côte, elle baigne dans l'illusion. Si l'on veut rester dans le scintillement, il faut marcher sur le fil. Un pas de côté et c'est la fin de "vive la mouette et l'ajonc". Ce sera "vive le maïs et l'amoniac ! Tout rêve nécessite ses œillères."

 

  • Philippe le Guillou : "Brest, de brume et de feu". J'ai aimé, j'ai détesté. Bref ce livre m'a marquée...

.. premier volet d’un triptyque consacré à des villes dont Paris et Rome seront les prochaines stations - prolonge cette inspiration bretonne et océanique à travers plusieurs tableaux, plusieurs époques, plusieurs sources. Car ce roman-gigogne tient à la fois du récit familial (notamment avec les portraits des grands-parents de l’auteur), de l’autobiographie et de l’évocation amoureuse d’une ville.

(sources)

Et les séries du semestre :

 

Rapa - série espagnole policière située en Galice pour retrouver l'acteur Javier Cámara, égérie des comédies de Pedro Almodóvar, diffusé sur Polar+.

 

"la storia" série adaptée du roman d'E. Ferrante, diffusée sur la Rai ;

Publié en 1974, La Storia est le troisième roman d’Elsa Morante, écrivaine italienne née à Rome en 1912 et morte en 1985 dans cette même ville. Premier grand succès de l’autrice en Italie, publié directement en livre de poche dont les tirages atteignirent le million, le livre suscita dans les salons littéraires romains des polémiques passionnelles. Peut-être parce que La Storia nous ramène à Rome, au temps de la Seconde Guerre mondiale et touche ainsi un certain nombre de points sensibles chez les Italiens, comme la lâcheté des notables envers la population juive, raflée et quasi exterminée à Rome entre l’automne 1943 et le printemps 1944.

L’histoire du monde en ces années-là semblait un "interminable assassinat" et c’est à travers la vie d’une petite institutrice à demi-juive, discrète et apeurée, Ida Mancuso, et celle de ses deux enfants, surtout le second, Useppe, né d’un viol par un soldat allemand à l’aube de l’année 1941, qu’Elsa Morante nous la raconte. Elle nous en dit les échos affaiblis et tragiques dans la vie de ce trio trop fragile pour résister à l’anéantissement des plus faibles.

À travers l’histoire de la vie d’Ida Mancuso, c’est toute l’Italie qui défile. Des rêves proudhoniens du père d’Ida aux anxiétés neurasthéniques de sa mère juive, de sa propre résignation aux engagements successifs de son fils aîné Nino (il a 14 ans en 1940, et d’"avant-gardiste" il deviendra partisan, puis trafiquant jusqu’à sa mort violente), des traumatismes de l’enfant Useppe aux luttes collectives des sinistrés ou solitaires d’un jeune anarchiste drogué, une seule et même souffrance meut les êtres et les mots.

(source France Culture)

 

"Machine" sur Arte : La chaine se lance dans la série d'action qui tabasse, avec ses combats hyper-chorégraphiés et une héroïne « badass » à la Kill Bill (elle cultive d'ailleurs une certaine ressemblance avec cette tenue jaune iconique), entraînée aux arts-martiaux par un vieux maître aveugle et sage. Pas question pour autant de faire de la baston bête et méchante. Machine est une série de combat... social ! L'usine s'avance comme un ring  concret pour ladite "Machine" (jouée par la bluffante Margot Bancilhon) qui fracasse ses adversaires dans des séquences d'action impressionnantes, mais aussi comme une arène philosophique où Joey Starr réhabilite Karl Marx contre le syndicalisme moderne sauce CGT. La série navigue en permanence sur un fil, sans jamais trop se prendre au sérieux, à l'image du vilain cartoonesque joué par un Guillaume Labbé méconnaissable.

(sources : Première)

 

"La fièvre" créée par Éric Benzekri, écrite avec la collaboration de Laure Chichmanov et Anthony Gizel, réalisée par Ziad Doueiri, disponible sur Canal +

Pour sa deuxième création en six épisodes (Baron Noir), le scénariste Eric Benzekri ne s'intéresse pas à la politique pure, ce qu'il avait fait avec la série Baron Noir, mais à la fabrique de l'opinion. Réseaux sociaux, médias, militantisme, comment s'embrase l'opinion ?

J'ai beaucoup aimé, peut-être tout simplement, pour l'incitation à lire ou relire "Le monde d'hier" de S. Zweig :

«Peu à peu, il devint impossible d’échanger avec quiconque une parole raisonnable. Les plus pacifiques, les plus débonnaires étaient enivrés par les vapeurs de sang. Des amis que j’avais toujours connus comme des individualistes déterminés s’étaient transformés du jour au lendemain en patriotes fanatiques. Toutes les conversations se terminaient par de grossières accusations. Il ne restait dès lors qu’une chose à faire : se replier sur soi-même et se taire aussi longtemps que durerait la fièvre. »

Et voilà, comme d'habitude, en dépit des promesses, un "post" toujours trop long... Mais pourquoi les journées ne font que 24 heures ? Heureusement pour moi, avec l'âge mon besoin de sommeil diminue, mes insomnies s'allongent me permettant de "binger" ou de lire jusqu'au bout de la nuit !

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