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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

Le centenaire de la grève des sardinières de 1924 à Douarnenez

Ce matin, je vous propose une immersion émouvante dans la culture locale...

Le centenaire de la grève des sardinières de 1924 à Douarnenez

Au printemps 2023, un collectif informel nommé « Pemp real a vo » s’est constitué pour célébrer le centenaire de la grève des sardinières de 1924. Ce groupe rassemble divers acteurs tous unis par la volonté de rendre hommage à cet événement marquant de l’histoire locale.

Pemp real* a vo, ce sera cinq réaux, c’était la revendication scandée lors des grèves, c’est aussi le nom que s’est choisi le collectif qui prépare activement la commémoration de cet événement.

* En breton, l’usage était de compter l’argent en « real », l’unité monétaire espagnole et portugaise. Une habitude issue d’une tradition ancienne d’échanges économiques avec l’Espagne. Un real équivaut à 25 centimes de Franc, les ouvrières réclamaient 5 réaux de l’heure soit 1,25 Franc.

Le centenaire de la grève des sardinières de 1924 à Douarnenez

1. Ul labousig er c'hoad melen e zivaskell (bis)
A ziskenn bep mintin war gornig ma mantell (bis)

2. Hag a lavar kalz traoù din ma karfen e grediñ (bis)
Ma zimezez er bloaz-mañ ’gemer ket un intañv (bis)

3. Kar kalon un intañv a zo chagrin noz ha deiz (bis)
Kalon un den yaouank a zo joaius ha ge (bis)

4. Deuit ganin ’ta plac’h yaouank war vourzh ma batimant (bis)
Ha ni ’vo pinvidik en aour hag en argant (bis)

(5. Ma zad neuze ma mamm ne vefent ket kontant,
ma ’yafen-me ganeoc’h war bourzh ho patimant)

6. Ho tad neuze ho mamm a chomo ’barzh ar gêr (bis)
Ha ni a yelo hon-daou da vro an Angleter (bis)

(7. Gwelloc’h ’ve din den yaouank ’n em daoler ’barzh ar mor
kentoc’h evit mont ganeoc’h da gollet ma enor)

il fait encore nuit, elles sortent et frissonnent
Le bruit de leurs pas dans la rue résonne

Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots, voilà les ouvrières d’usine
Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots, voilà qu’arrivent les Penn Sardin

À dix ou douze ans, sont encore gamines
Mais déjà pourtant elles entrent à l’usine

Écoutez l’ bruit…

Du matin au soir nettoient les sardines
Et puis les font frire dans de grandes bassines

Écoutez l’ bruit…

Tant qu’il y a du poisson, il faut bien s’y faire
Il faut travailler, il n’y a pas d’horaires

Écoutez l’ bruit…

À bout de fatigue, pour n’ pas s’endormir
Elles chantent en chœur, il faut bien tenir

Écoutez l’ bruit…

Malgré leur travail, n’ont guère de salaire
Et bien trop souvent vivent dans la misère

Écoutez l’ bruit..

Un jour toutes ensemble ces femmes se lèvent
À plusieurs milliers se mettent en grève

Écoutez claquer leurs sabots, écoutez gronder leur colère
Écoutez claquer leurs sabots, c’est la grève des sardinières

Après six semaines toutes les sardinières
Ont gagné respect et meilleur salaire

Écoutez claquer…

Dans la ville rouge, on est solidaires
Et de leur victoire les femmes sont fières

Écoutez claquer…

À Douarnenez et depuis 100 ans
Rien ne sera plus jamais comme avant

Écoutez l’bruit d’leurs sabots, c’en n’est pas fini d’leur colère
Écoutez l’bruit d’leurs sabots, c’est la victoire des sardinières

Pour en savoir plus, cliquez sur le lien expliquant cette page de l'Histoire.

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