Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
3 Décembre 2017
Je redoutais ce mois noir ; nous le redoutions tous, plus encore Papa....Mais "le pire n'est pas toujours certain" comme l'affirme Calderon...
La météo clémente nous a offert de très belles balades en côtes d'Armor ou en Ille et Vilaine ...
Retourner sur les chemins de l'enfance est toujours un moment riche d'émotions partagées avec Papa...Nos chers disparus reprennent vie au fil des anecdotes, que le souvenir fait remonter dans nos conversations/confidences. La douleur et le manque s'apaisent un instant et nous pouvons nous oublier dans la beauté du présent.
Depuis bientôt deux ans, ma vie est agitée, pas plus, pas moins que celle des milliers d'aidants qui se mobilisent, jour après jour, auprès de leurs parents...Il me faut courir tout le temps, ou du moins c'est l'impression que j'ai, en m'efforçant de ne négliger personne, conjoint d'abord et surtout, et amis...
Moi qui appréciais tant de ne plus avoir ni horaire, ni obligation depuis mon b.o., je dois m'efforcer de tout ordonner, pour ne rien oublier.
L'amitié se cultive, comme une plante fragile, et doit pour s'épanouir, se nourrir d'échanges, de rencontres, de partages...Alors j'utilise plus qu'autrefois, les sms, emails ou autres cartes électroniques pour partager un moment, une lecture, une musique...Je compense comme je peux...J'ai pu tout de même faire une chouette balade avec mon amie A. sur la côte Nord, puis découvrir autour d'un bon thé, ses dernières créations en patch....
Novembre aura été marqué par deux spectacles magnifiques proposés par le Liberté : L'ange exterminateur de Thomas Adès
et la mégère apprivoisée avec la découverte du travail de J.C. Maillot.
Grâce à mon atelier d'italien, j'ai découvert le livret de Gianni Schichi, dont je ne connaissais que l'air fameux : O mio babbino caro.
Désormais, il me sera plus facile de mémoriser la forme du conditionnel italien "Andrei sul Ponte Vecchio, ma per buttarmi in Arno" en écoutant la voix de la divine..
ou de rêver, telle Rosine, à la déclaration du beau Lindoro.. "un'anima amante che fida e costante per voi sola sospira, cosi dall'aurora al tramonto del di".
Voilà, tout est dit !
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane