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2 Février 2021
Aujourd'hui, je continue mon exploration des textes de chanson de Mikis Theodorakis, avec l'aide de ma chère C. qui m'a suggéré celui-ci.
Ce texte fait partie d'un cycle de quatre chansons composant la Ballade de Mauthausen inspiré par le récit de Iakovos KAMBANELLIS.
D’octobre 1943 au 5 mai 1945 Kambanellis fut prisonnier au camp de concentration nazi de Mauthausen. Dans les jours qui suivirent la libération du camp par l’armée américaine, il fut élu par les Grecs survivants représentant auprès du Comité qui prenait les dépositions et veillait au rétablissement physique et au rapatriement des prisonniers. Il aurait dû rentrer assez rapidement en Grèce, mais, bien que non-Juif, Kambanellis décida de rester avec ses compatriotes juifs dont le désir d’aller en Palestine était contrecarré par la politique britannique, si bien qu’il séjourna dans le camp libéré deux mois supplémentaires. La prolongation de ce séjour accroît la portée de témoignage de son récit Mauthausen publié en 1965.
La ballade est considérée comme peut-être la plus grande œuvre de Theodorakis, tandis que le "cantique des cantiques" a été décrit comme "l'une des plus belles chansons que Theodorakis ait jamais écrites". Le critique musical du Baltimore Sun écrit: "Theodorakis a eu le génie de mettre ce poème avec des éléments mélodiques de l'hymne pour le dimanche des Rameaux de l' Église orthodoxe , créant une mélodie exquise, obsédante et passionnée qui fait passer les mots touchants de Kambanellis à un niveau encore plus élevé.
Un très beau texte, que j'ai essayé de traduire, en tant qu'"exercice" dans mon apprentissage de la langue grecque.
Τι ωραία που είν’ η αγάπη μου
με το καθημερνό της φόρεμα
κι ένα χτενάκι στα μαλλιά.
Κανείς δεν ήξερε πως είναι τόσο ωραία.
Κοπέλες του Άουσβιτς,
του Νταχάου κοπέλες,
μην είδατε την αγάπη μου;
Την είδαμε σε μακρινό ταξίδι,
δεν είχε πια το φόρεμά της
ούτε χτενάκι στα μαλλιά.
Τι ωραία που είν’ η αγάπη μου,
η χαϊδεμένη από τη μάνα της
και τ’ αδελφού της τα φιλιά.
Κανείς δεν ήξερε πως είναι τόσο ωραία.
Κοπέλες του Μαουτχάουζεν,
κοπέλες του Μπέλσεν,
μην είδατε την αγάπη μου;
Την είδαμε στην παγερή πλατεία
μ’ ένα αριθμό στο άσπρο της το χέρι,
με κίτρινο άστρο στην καρδιά.
Τι ωραία που είν’ η αγάπη μου,
η χαϊδεμένη από τη μάνα της
και τ’ αδελφού της τα φιλιά.
Κανείς δεν ήξερε πως είναι τόσο ωραία.
O qu’elle est belle, ma bien-aimée
avec sa robe de tous les jours
et un peigne dans les cheveux.
Personne ne savait qu’elle est si belle
Jeunes femmes d’Auschwitz
Jeunes femmes de Dachau,
n’avez vous pas vu mon amour ?
Nous l’avons vue dans un voyage lointain.
Elle ne portait plus sa robe
ni de peigne dans les cheveux.
O qu'elle est belle, ma bien-aimée
câlinée par sa mère
et les baisers de son frère.
Personne ne savait qu’elle est si belle
Jeunes femmes de Mauthausen
Jeunes femmes de Belsen,
n’avez-vous pas vu mon amour ?
Nous l’avons vue sur une place glacée
avec un nombre sur son bras blanc
et une étoile jaune sur le cœur.
O qu'elle est belle, ma bien aimée
câlinée par sa mère
et les baisers de son frère
Personne ne savait qu’elle est si belle
Ci-dessous la version de Maria Fantouri.
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