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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

Un apôtre du grec démotique : Jean Psichari et la question de la langue

J'aime, vous le savez, les surprises que nous offrent les algorithmes d'internet. 

C'est ainsi que j'ai découvert le site "le carreau de la BULAC" et cet article consacré à Jean Psichari et au grec démotique.

Alors pour les amoureux de la langue grecque, (il y en a au moins deux -qui se sont signalés- parmi mes lecteurs), je vous invite à suivre ce lien pour une lecture passionnante.

 


Nicolas Pitsos (11 septembre 2024). Un apôtre du grec démotique à l’hôtel Scheffer-Renan : Jean Psichari et la question de la langue. Le Carreau de la BULAC. Consulté le 15 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12a8w

Couverture de τό ταξίδι μου (to taxidi mou / Mon voyage) de Jean Psichari aux Éditions Pella (Référence BULAC)

Couverture de τό ταξίδι μου (to taxidi mou / Mon voyage) de Jean Psichari aux Éditions Pella (Référence BULAC)

J'ai "copié" ici le premier paragraphe de cet article pour vous inciter à en continuer la lecture sur le site du carreau de la Bulac.

 Ο ήλιος ανάτελνε τότες στη ζωή μου. Ενας ήλιος μου φαινότανε η Ελλάδα όλη. Μου φώτιζε ο ήλιος την ψυχή. Σα να τον έβλεπα πρώτη φορά, όταν κατέβηκα στην Πόλη, στα Νησιά, στην Αθήνα. Κι ωστόσο τον ήξαιρα κι από πρώτα εκείνο τον ήλιο, τον ήξαιρα καλά. Είτανε ο ήλιος που γνώρισα στην Πόλη παιδί, ένας ήλιος φρέσκος, όχι φλογισμένος, όπως τονέ φαντάζουνται πολλοί. Την άνοιξη, κάποτες και το καλοκαίρι, στο παλιό μας σπίτι του Γαλατά, στο πέτρινο το σπίτι από πάνω από ταψηλό το παραθύρι, πρωί πρωί, τον έβλεπα τον ήλιο στο Μπογάζι, τον έβλεπα στα κύματα μέσα να μπαίνη, να λούζεται στα νερά τα διαμαντένια, να χρυσώνη παρέκει τις κορφούλες, και κάποια παράξενη, μυρωδάτη, δροσάτη απαχνιά που ανέβαινε ως εμένα με τον αέρα το βελουδένιο, με περέχυνε και με ξυπνούσε.

 

    Le soleil se levait alors sur ma vie. La Grèce m’apparaissait comme un soleil. Le soleil m’illuminait l’âme. Je croyais le voir pour la première fois, en débarquant à Constantinople, dans les Îles, à Athènes. Pourtant, je le connaissais déjà, ce soleil, et fort bien. C’était celui que j’avais connu tout enfant à Constantinople, un soleil frais, et non torride, contrairement à ce que beaucoup imaginent. Au printemps, parfois aussi en été, dans notre vieille maison de Galata, la maison de pierre, de la haute fenêtre, au point du jour, je voyais le soleil sur le Bosphore ; il pénétrait dans les flots, se baignait dans les eaux diamantées, couvrant d’or les lointaines collines. Une brume mystérieuse, de fraîcheur embaumée, qui montait jusqu’à moi portée par la brise veloutée, s’épandait sur mon corps et m’éveillait.

    Préface à la deuxième édition de son ouvrage τό ταξίδι μου (to taxidi mou / Mon voyage) publié pour la première fois en 1888.

 

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